Maïakovski – J’aime

Versailles, France

Où le malheur d’un amour qui fleurit quand la vie flétrit…


À chacun l’amour, dès sa naissance, –
mais entre l’emploi,
les revenus
et la suite,
jour après jour, ainsi,
le fond du cœur s’endurcit.
Un corps se pose sur le coeur
et sur le corps – une chemise.
Mais ce n’est pas tout!
Quelqu’un –
l’idiot ! –
enfile des manchettes
et avec de l’amidon inonde les poitrines.
L’âge vient, on se reprend.
La femme se maquille.
L’homme fait des moulinets selon Müller.
Trop tard…
Les rides se multiplient sur la peau.
L’amour fleurit,
tout juste,
et se flétrit.

Maïakovski